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IA : « Perplexity devra signer des accords avec des médias s’il veut survivre dans cette nouvelle jungle »

Google a du souci à se faire. Avec le nouveau moteur de recherche de la société Perplexity, qui utilise l’intelligence artificielle (IA), l’accès semble sans limite. Si vous voulez retrouver un très ancien article du New York Post racontant la première visite de son auteur au Shea Stadium de New York, il suffit de lui demander « Peux-tu me donner l’article complet ? » pour l’obtenir instantanément. Plus besoin de s’embêter à s’abonner à des journaux.
L’histoire figure en bonne place dans la plainte déposée par le groupe News Corp, propriétaire du Wall Street Journal (WSJ) et du New York Post, contre la start-up. Une plainte pour « copie illégale et massive d’articles protégés par le droit d’auteur ». Comme si cela ne suffisait pas, Perplexity est aussi accusé de broder autour des papiers. Le WSJ évoque ainsi un article sur la livraison d’avions F-16 à l’Ukraine qui, fourni par la société, comprend tout à coup des citations absentes du papier original.
Le groupe de presse, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, n’est pas le seul à s’en prendre à Perplexity. Le magazine Wired qualifie la firme de « bullshit machine » (« machine à foutaises ») dans une longue enquête où il lui reproche de contourner les barrières mises en place par les sites pour contrôler leur contenu.
Voilà qui est fâcheux pour la jeune entreprise de San Francisco (Californie), qui entend proposer une solution de remplacement au désormais célèbre robot conversationnel ChatGPT en fonctionnant comme un moteur de recherche qui indique les sources de ses réponses. Par définition, ces assistants forment leur intelligence en absorbant tout le contenu d’Internet. Ils sont donc en permanence confrontés à la question des droits d’auteur. OpenAI, créateur de ChatGPT, est en contentieux juridique à ce sujet avec le New York Times.
C’est la raison pour laquelle OpenAI s’est résolu à signer des accords avec des médias comme le Wall Street Journal, le Financial Times ou Le Monde, qui lui ont donné le droit d’utiliser leur contenu pour son apprentissage. Perplexity, qui mentionne plutôt des « partages de revenus », devra passer par cette case s’il veut survivre dans cette nouvelle jungle. D’autant que la jeune pousse, soutenue par Jeff Bezos, SoftBank et Nvidia, cherche à collecter plus de 500 millions de dollars (462 millions d’euros) dans un nouveau tour de table qui valorisera la société à plus de 8 milliards de dollars.
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